"Les chercheurs font leur cinéma"

Festival du Très Court Métrage de Vulgarisation Scientifique 

20 Novembre 2007, 17h30, sortie des classes. Fin des cours au lycée Jules Vernes en banlieue parisienne et début des rêves d’avenir. Maintenant Noémie sait ce qu’elle fera plus tard, « quand elle sera grande » : elle sera chercheuse en astrophysique et travaillera sur les phénomènes de trous noirs.

Cet après-midi était un peu spécial au lycée: dix jeunes chercheurs (« des doctorants ») ont projeté dix courts métrages de vulgarisation scientifique. Tous les élèves de terminale sont restés attentifs pendant cette heure où la limpidité des explications mettait les trouvailles du futur à portée de main. Après la projection, les questions ont fusé. Les doctorants étaient disponibles, les lycéens ne se sont pas fait prier pour leur demander des précisions, parfois des explications, souvent des approfondissements mais aussi des conseils d’orientation. Leurs professeurs avaient intégré cette projection dans leur programme, ils vont repartir avec des illustrations pour leur cours et des envies d’exposés. Des adresses ont été échangées, qui sait si le prochain voyage pédagogique ne les conduira pas à Soleil, le nouveau synchrotron près de Saclay ?

En fin de projection, les lycéens ont été sollicités pour l’élection du meilleur film de vulgarisation. Choix Cornélien ! En environ 5 min, ces petits films expliquaient simplement et de façon amusante les découvertes scientifiques les plus récentes obtenues au cours des travaux de thèse des doctorants. Tous ont relevé avec brio le défi de présenter et expliquer de façon simple ce qui est, par nature, indéniablement complexe. Noémie a voté pour le film intitulé « accouchement sans gravité » qui traitait de la formation des trous noirs.

Les jeunes chercheurs ont aussi mentionné trois projections publiques à Paris. Noémie songe à y emmener son frère. Il veut devenir médecin et le court métrage sur la réparation des os crânien grâce à un produit de synthèse avant-gardiste l’intéressera sûrement. Les informations relatives à ces projections sont rassemblées sur le site Internet de Doc’up -l’Association des doctorants rattachés à l’Université Pierre et Marie Curie- qui organise le festival et gère l’ensemble des projections. Noémie ne devrait donc pas avoir de difficulté pour trouver les lieux et heures de ces projections publiques.

Noémie a discuté un moment avec Bertrand, jeune chercheur au CNES et Anne-Sophie, doctorante à l’université Paris VI. Ils commentaient avec humour l’échange de leur blouse contre une casquette de scénariste-acteur-réalisateur-producteur. A travers ces courts métrages, leur challenge était d’examiner leurs travaux de recherche à travers l’objectif d’une caméra et de restituer l’essence de ces travaux sous une forme claire, ludique et attractive. Aux yeux de Noémie le contrat a été totalement rempli !